Mes deux matelots sont à l’université, Victor à Assas et Céline à la Sorbonne. Et moi, je suis dans une nouvelle période de transition, comme celle qui avait suivi le premier voyage et précédé le second.
Ce sont comme des pages différentes qui se tournent à chaque fois, pour me faire arriver à d’autres, encore blanches… On évolue, toujours. Le contraire ne serait pas normal.
La partie navigation n’est pas terminée, bien sûr, mais auparavant, je dois faire ma part dans ce nouveau combat qui est en train de se mener dans notre société. Si ce n’est pas pour nous, ce sera pour les générations futures, c’est-à-dire nos enfants… J’aurais honte vis-à-vis des miens si je me laissais tranquillement vivre comme j’en ai la possibilité, sans m’occuper de quoi que ce soit.
Nous devons impérativement modifier notre mode de vie, et surtout nos comportements alimentaires.
La prise de conscience que la consommation de protéines carnées est en train de ravager notre biosphère, sans doute plus que tous les transports réunis, qu’elle crée des souffrances immondes sur des êtres dont on découvre qu’ils sont aussi sensibles que nous le sommes nous-mêmes, ne peut laisser indifférent lorsque l’on possède un tant soit peu de compassion et d’intelligence.
Le monde doit devenir végan, quel que soit le motif de quelques inconscients qui préfèrent encore faire risquer la pire des catastrophes à leurs enfants plutôt que de se passer de leur steak-frites et leur camembert…
J’ai donc décidé de faire ma part, de me battre comme je peux.
Avant de repartir pour un nouveau voyage…
Il y a des priorités.
Chaque chose en son temps.
Ce combat a pris la forme d’un projet, sans doute un peu farfelu pour quelques-uns : la création de ce que l’on pourrait appeler un centre culturel végan, pour essayer de faire rayonner ces idées dans la première région pour l’élevage et l’agriculture intensive, La Bretagne.
Depuis plus d’un an, c’est une véritable aventure que je vis avec une petite équipe de convaincus. Si je vous disais que c’est parfois l’impression d’être sur le Rio Négro que je ressens, lorsqu’il fallait passer les rapides ou traverser cet immense labyrinthe de bancs de sable avec mon bateau, vous ne me croiriez sans doute pas…
Mais c’est exactement cela.
Rien n’est facile lorsqu’il s’agit de faire triompher des idées dans un monde qui n’y est pas préparé. Surtout dans notre pays où il semble que l’on ait plus de mal à évoluer que dans n’importe quel autre autour de nous, où le mouvement végan est largement plus développé. Nous y arriverons, cela ne fait aucun doute, mais la route est truffée d’embûches inimaginables.
Vous pouvez également suivre pas à pas ce projet depuis sa création sur cette page Facebook : https://web.facebook.com/groups/325666707956446/
Un financement participatif est maintenant nécessaire pour mener la phase finale de ce combat. Je vous donnerai le lien dès qu’il sera créé.